Prologue : Marseille - Conca

Lundi 3 juillet 2023

Me voilà dans le port de Marseille. C'est ici que tout commence. A la douane, je rencontre Frédéric et Sarah sa fille, deux normands avec qui je discute directement car, vu nos accoutrements, il est évident que nous avons les mêmes projets. De leur côté, ils parcourront le GR à un rythme plus classique, en s'arrêtant à chaque refuge et en allant le plus loin possible. J'embarque avec un ferry de la compagnie La Méridionale, c'est ma première fois si on omet une traversée St-Malo - Jersey il y a 15 ans qui ne m'a laissé aucun souvenir. Je m'attendais à voir le bateau démarrer à l'heure indiquée, mais il n'en est rien, il reste immobile à quai pendant un temps interminable. Je me dis que ce doit être normal ? Et puis finalement nous démarrons et une voix annonce une heure de retard au départ, et donc à l'arrivée également... Aïe. Je n'avais déjà pas prévu large du tout pour ce premier jour, avec initialement une arrivée à 7h30 à Porto Vecchio puis normalement un bus et du stop si besoin jusqu'à Conca. Et voilà que tout est décalé d'une heure, pour une énorme étape doublée qui m'attend, 26 km et 2380m de dénivelé me séparent d'Asinau. Me voilà donc bien contrariée, un peu paniquée, cela se voit sur mon visage quand je recroise Frédéric et Sarah. Me voyant ainsi, ils me proposent un verre que j'accepte volontiers. Nous discutons, examinons les solutions pour l'arrivée. Puis ils m'expliquent que je suis seule dans la cabine que j'ai réservée, même si elle a 4 places, je n'avais pas compris comment cela fonctionnait. Eux ont réservé simplement les sièges pour la nuit, et ceux-ci sont très vétustes. Je leur propose donc de venir dans ma cabine, ils pourront ainsi être d'attaque pour le GR20 qui démarre dès demain matin. Ils sont ravis, et l'échange de bons procédés ne s'arrête pas là puisqu'ils me proposent alors de partager le taxi à l'arrivée. Cela m'arrange parfaitement et j'espérais un peu cette proposition en réalité.

Sac à dos posé sur le pont du ferry
Sur le pont du ferry

La nuit est relativement reposante, et des chants corses sont diffusés en guise de réveil. Je prends mon petit-déjeuner aux côtés d'un habitué marseillais, lorsque se dévoilent la baie de Porto Vecchio et surtout la montagne toute proche, mon terrain de jeu pour les 10 jours à venir. Cette première carte postale est magnifique, d'autant que c'est la première fois que je vois la Corse. Le sexagénaire me dit que non, ce ne sont pas les aiguilles de Bavelle que j'aperçois lorsque je lui montre une montagne qui se détache au deuxième plan. Cela m'étonne mais il connaît mieux que moi. 

Nous arrivons comme prévu à 8h30, mais il faut encore relier Conca. Malgré une circulation très ralentie, le taxi finit pour nous y amener mais la matinée est alors déjà bien entamée.

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